dimanche 30 décembre 2012

Balade en Drakkar...ou presque

Notre troisième (ou quatrième? j'ai arrêté de compter!) déménagement approchant à grands pas, il devenait nécessaire de rassembler nos affaires pour éviter le petit moment de rush qui n'aurait pas manqué d'arriver à force de se dire "on n'a que le contenu de nos valises à ranger !"

Valérie s'est courageusement attelée à cette tache et Léna, Anna et moi sommes donc allés passer une partie de la journée au "Vikingskipshuset" ou "Maison des bateaux de Vikings".

Il s'agit d'un des musées situés sur la presqu'île de Bygdoy (nous ne manquerons pas de reparler de cet endroit car il contient une densité impressionnante de choses à voir). Ce musée, comme son nom l'indique, contient plusieurs Drakkars extrêmement bien conservés car retrouvés dans des tombes bien refermées après leur ensevelissement...et après leur pillage pour éviter que ce dernier ne soit découvert!

Il était de rigueur d'enterrer les Vikings avec tout ce dont ils auraient besoin dans l'au-delà, un peu comme les pharaons. Ils partaient donc avec ce qu'il fallait de nourriture, de chevaux et de chiens, d'armes et d'équipements divers. Mais il leur était aussi nécessaire d'avoir plusieurs moyens de transport, d'où la présence d'un Drakkar, mais aussi d'autres véhicules comme nous le verrons plus loin.

L'entrée dans le musée plante le décor. On se retrouve tout de suite dans le vif du sujet comme vous pouvez le voir:



Il y a bien peu de panneaux explicatifs mais il y a l'essentiel. L'avantage est qu'on retient presque tout.

Nous avons ainsi vu que ces navires ont été construits au IXe siècle (sans plans ni moyens de mesure...tout à l 'oeil!), qu'il y avait une trentaine d'hommes à bord, et que leur conception leur permettait de tenir la haute mer tout en ayant un tirant d'eau suffisamment faible pour remonter les fleuves. Ceci ajouté à leur grande maneuvrabilité explique l'expansion impressionnante des Vikings vers l'an Mil. Ils sont ainsi allés en Europe de l'Ouest (notamment en Normandie, c'est connu!), en Angleterre, en Espagne, sur toutes les côtes de la Méditerranée, en Russie (de Saint Petersbourg à la Mer Noire!), mais aussi au Groënland et en Amérique du Nord.

Voici comment se présente l'intérieur (les filles ont été très intéressées!):

 On distingue les trous pour les rames. A la question de Léna : "comment font-ils quand il pleut?" nous avons trouvé la réponse : ils ne font rien. Il n'y a rien pour s'abriter des intempéries et le pont est tel qu'il était il y a 1200 ans. Les fjords de Norvège l'hiver devaient tout de suite leur paraitre moins exotiques!
Ceci dit, comme disent les Norvégiens : "Il n'y a pas de mauvais temps, seulement de mauvais vêtements!".

Quelques photos supplémentaires:




Il y avait même des bateaux plus petits!


J'ai dit tout à l'heure que les Vikings partaient avec d'autres moyens de transport:

Voilà pour l'été...
 ...et pour l'hiver:

Comme quoi les bonnes vieilles méthodes sont toujours d'actualité!

Aurélien

"Le plus dur c'est pas la chute... C'est l'atterrissage..."! :-)

... And I experienced it! ;-)... 4 jours après notre arrivée à Oslo, après une journée entière consacrée à l'achat des équipements d'hiver des filles comprenant de multiples aller-retours entre différents magasins pour comparer les prix et tenter de s'en sortir au mieux financièrement...

Vers 18h, j'ai proposé à Aurélien et aux filles de rentrer pour que j'aille à mon tour tenter de trouver des chaussures chaudes mais surtout étanches, pour moi cette fois-ci.
Je marchais donc, fatiguée, entre la cathédrale et la gare centrale à la recherche de ces chaussures qui allaient changer ma vie ici (vivre avec les pieds froids et mouillés, c'est vraiment terrible...)... et tout à coup, j'ai glissé.
Un couple marchait près de moi, je me suis sentie partir en arrière très allègrement, mon coccyx a heurté très violemment cette plaque de verglas... Et je suis juste restée scotchée sur le sol tant la douleur a été vive.
Le couple voisin de trottoir m'a demandé si ça allait (euh... j'ai juste retenu qu'il m'avait dit "... bra?"...), j'ai vaguement répondu "yes, it's ok"..., il est parti, et je suis bien restée 2 minutes par terre, incapable de me relever.
 
Puis j'ai réussi, et me suis juste mise à pleurer, autant du mal au coccyx que j'avais que de cette bloody journée de shopping...
J'ai erré jusqu'à Byporten, un autre de ces shopping centers pour me mettre au moins au chaud.
Et je ne pouvais juste pas m'arrêter de pleurer. 
J'imagine que plusieurs passants croisés ont dû penser que je venais d'apprendre une terrible nouvelle, ils m'ont arrêté, questionné.
Je répondais juste "I'm OK, thanks" en passant mon chemin, jusqu'à arriver à l'Apotek du centre commercial. Traduisez "pharmacie".
Et là, après une nouvelle crise de larmes de 3 bonnes minutes, j'ai réussi à demander à la vendeuse un tube d'arnica... A rentrer... Et à me coucher pour une nuit presque blanche...
 
Et le lendemain, cette mauvaise chute m'a donné l'occasion de chouettes rencontres et découvertes:
- celle d'un super chiropracteur, profesisonnel que je n'avais pas vraiment encore fréquenté en France. Le barnehage où je vais travailler prend en charge une partie de la consultation (qui a à peu près le même coût qu'en France: 600 NOK (80€)
pour la première consultation, 350 NOK (45€) pour les suivantes. Et le chiropracteur en question m'a appris qu'ici, les chiropracteurs sont considérés comme des médecins du point de vue de l'Etat. Donc a priori, une fois notre Personnummer attribué, la consultation sera également en partie remboursée.
Son lieu d'exercice est une "klinikk" (http://www.klinikkfrogner.no/), lieu inhabituel en France où officient à la fois des chiropracteurs, des physiothérapeutes, des ostéopathes, des accupuncteurs, mais aussi des professeurs de sport... Bref, on y croise aussi bien des personnes en rééducation ou accidentées que des personnes en pleine forme venant entretenir cette dernière par le sport ou les massages...
Et ma surprise a été de me voir proposer par ce chiropracteur une radio!!!... Très efficace, très pratique... et très rassurant: coccys "traumatisé" mais pas cassé... Ouf...!
- et LA découverte du siècle pour un non-autochtone ici, ce fut les "Brodder", conseillés dès le lendemain par mes collègues et qu'Aurélien a eu la gentillesse d'aller acheter rapidement! De formidables "sur-semelles" équipées de petits clous qui ont pour le moment braver TOUTES les plaques de verglas que j'ai pu croiser! Formidable donc, même si le verglas est quand même loin d'être permanent ici, je vous rassure! ;-)
 
 


 
Depuis, nous avons découvert d'autres astuces uniques en leur genre:
- des "réchauffeurs d'orteils": non testés ceux-ci car pas de besoin chez nous... mais qui se vendent à la pelle et pour rien dans tous les magasins de sport d'Oslo!

 
- les rues aux pavés chauffants! ;-) Mais oui, un des jours où il avait vraiment beaucoup neigé, nous passions d'une rue couverte de 5 à 10 cm de neige à une rue totalement sèche... Bizarre bizarre... Jusqu'à ce que nos amis nous expliquent que les rues les plus commerçantes de la ville avaient un système de pavés chauffants pour éviter de dissuader les clients potentiels de les parcourir!... Pas du tout écologique... :-(
 
Mais je vous rassure encore , après 3 semaines ici, on apprivoise vraiment le verglas... On se laisse juste glisser... et ça se passe en général parfaitement bien! ;-)
D'ailleurs, les enfants adoptent eux cette technique dès le départ (Léna cherchait les plaques de verglas quand je les redoutais juste après ma chute!... Une nouvelle preuve que ce sont souvent bien eux qui nous montrent le chemin! ;-)

Valérie

samedi 29 décembre 2012

Aker brygge...




"Brygge", c'est le "port" en norvégien. Aker Brygge, c'est le port d'Oslo aussi pour moi... Mais comme me le faisait très justement remarquer Aurélien ce soir, il héberge aujourd'hui très peu de bateaux.. 

Jusqu'en 1982, cette partie d'Oslo longeant le fjord était consacrée à une activité de chantiers navals (on y revient! ;-). A la fermeture de ces derniers, les bâtiments ont été très joliment réhabilités entre 1986 et 1998.

Aujourd'hui, les bâtiments d'Aker Brygge accueillent donc:
- des restaurants et des cafés aux intérieurs et au terrasses si chaleureux, si accueillants... et souvent assez chers!
- un centre commercial
- un cinéma
- des bureaux
- des appartements

Mais pour moi, Aker Brygge, c'est avant tout (avec Holmenkollen! ;-), un des espaces de liberté d'Oslo... Sortir du métro et se retrouver en quelques pas dans cet espace ouvert sur le fjord, c'est juste un luxe dont je ne me suis jamais lassée. La vue sur la mer et les montagnes au loin est magnifique, les quelques bateaux y accostant invitent à la rêverie et aux voyages, et le regard croise des points de vue superbes en balayant l'endroit à 360°!

La mairie d'Oslo
                     
                   Entre la mairie et la forteresse
La forteresse




Le fjord
...
Les quais et les terrasses
 
Les quais et l'entrée du centre commercial



Quelques uns des bateaux accostant sur les quais
La ligne de tram et le Centre du Prix Nobel


La mairie vue des quais

C'est aussi un splendide lieu de promenade, de flânerie, 
de rendez-vous, de rencontres. 

Ce matin, vers 10h, l'ambiance y était particulièrement agréable, très calme, silencieuse. 
Les oiseaux nous ont accueillis, les filles ont joué dans la neige, 
et les très jolies sculptures des quais, joliment enneigées, avaient une allure très paisible! 







Valérie

Il a neigé...

Cette nuit! ;-)










vendredi 28 décembre 2012

Mathallen...enfin!

Un des aspects de la ville d'Oslo (peut-être commun à d'autres grandes villes) est qu'il est difficile, sans avoir de bonnes adresses "sous le manteau", de dénicher des commerces où acheter de la bonne nourriture, si possible pour un prix raisonnable.

Depuis notre arrivée, nous avons, un peu désabusés, été clients des "Rimi", "Kiwi" et autres "Rema 1000". Ce sont des petites supérettes où l'on trouve un peu de tout, mais bien peu de ce que nous étions habitués à manger en France.

La journée d'aujourd'hui a été consacrée à trouver les fameuses bonnes adresses pour changer tout ça.

Premier objectif : trouver des aliments bios. Evidemment, pas (encore) de Biocoop ici. Il y a quelques produits bios de marques distributeurs dans les supermarchés mais c'est à peu près tout. Une employée du comptoir du "Tourist information" de la gare centrale nous a dit qu'on trouverait notre bonheur au magasin "Røtter". Nous y sommes donc allés en premier, pensant trouver un grand magasin aéré et agréable car unique en son genre ou presque dans la capitale. L'enseigne était jolie, la vieille porte donnait envie de rentrer :



A l'intérieur, nous avons trouvé un véritable Capharnaüm de tout ce qu'on peut faire de bio et de naturel : thés, herbes, aliments, compléments alimentaires, bougies, sel (de Guérande!), soupes, livres. Après avoir découvert une petite grotte près du comptoir nous avons trouvé  les frigos tout au fond et le congélateur dans un placard. Espace réduit, donc, mais certains produits nous rappelaient nos vieilles habitudes quand même! :

Sojade...de Noyal-sur-Vilaine (le prix a doublé au passage!)



Nous avons donc fait quelques emplettes mais l'espace totalement dévolu à l'exposition ne laissait que peu de place pour la circulmation, qui plus est avec un sac à dos. (Le vieux gag : en se penchant pour ramasser ce qu'on a fait tomber, on cogne dans autre chose et on le renverse... C'est drôle au début, mais rapidement lassant!)

En sortant un peu mitigés de ce magasin, nous sommes allés dans le quartier de Grünerløkka à un jet de bus de la gare centrale. Nous avions l'adresse d'une "Franske Ostbutikk" (fromagerie française) où nous nous sommes rendus. Cette boutique nous a réservé une surprise:




Et oui, des crêpes! Pas de galettes par contre car la farine de blé noir n'est pas disponible à Oslo (sauf en..pharmacie(!) nous a dit le patron français)
Nous avons fait l'acquisition d'un croissant au chocolat (pas un pain car c'est un croissant dans lequel on rajoute du chocolat et qu'on repasse au four...), mais pas de produits utilisables pour nos prochains repas.

L'après-midi s'avançant, nous avons hésité à aller à la dernière adresse avant de finalement nous décider. Et nous n'avons pas regretté!

Il s'agit d'un ancien entrepôt réhabilité de belle façon. Les Norvégiens sont forts dans cet art, ils ont déjà fait la même chose avec tout le quartier des docks devenu Aker Brygge.

A voir le bâtiment, nous n'avons eu qu'une envie : y entrer!




A l'intérieur, nous avons trouvé un marché permanent regorgeant de produits engageants : fromagerie, charcuterie, poissonnerie, fruits et légumes, boulangerie, épicerie... Ce sont des commerces difficiles à trouver à Oslo, réalité à laquelle un  Français ne s'habitue pas facilement... Et, cerise sur le gâteau, les prix sont très corrects! Ils restent bien entendu plus chers qu'en France, mais dans une fouchette plus basse que ce que nous avons vu jusqu'ici.

Par exemple : baguette à 25 couronnes (3.4€), hectogramme de Comté français (pas de prix au kg pour les fromages!) : 40 couronnes (5.4€).

Mais la bonne surprise est venue du stand de fRuits et légumes où les prix étaient les mêmes qu'en France!





Il y avait des étals de différents pays, la France étant évidemment représentée:



Cet endroit va nous voir souvent maintenant, c'est certain!

Aurélien


PS.: Une coutume en Norvège est de faire des petits biscuits appelés "pepperkake" à Noël. On réserve toujours un peu de pâte pour faire la "Pepperkakehus", c'est-à-dire la "maison en biscuit". Et ce soir, nous avons même trouvé la "Pepperkakemathalle"!